Logo de RueLaplace Éditions

Gustave Courbet

La science livresque des doctes professeurs est généralement impuissante à expliquer l’œuvre d’art et à en faire apprécier les qualités essentielles.
Courbet apprit la gram­maire de son art dans les Musées, mais c’est au contact de la Réalité qu’il put développer magistralement son style et affirmer son origi­nalité. C’est parce qu’il s’évada des Musées au moment opportun que les morceaux capitaux de son œuvre tiennent bellement leur place au Louvre, à côté des chefs-d’œuvre des meilleurs artistes de son temps et de tous les temps.

Chopin ou le poète

De Chopin, presque rien ne subsiste. Sa nature le préservait des vaines expériences et le destin a voulu en outre qu’un grand nombre de ses lettres et de ses reliques fussent brûlées dans une maison varsovienne qu’habitait sa sœur en 1863. […] Au demeurant, sa vie fut toujours si simple et si logique, qu’un peu de commentaire est nécessaire pour l’entendre, comme sur une note une appogiature la fait mieux valoir. Deux ou trois voyages exceptés, le monde extérieur a fort peu pénétré cette imagination tournée toute vers le dedans. Sa poésie est ce qu’il ajoute de possible et de chantant aux déceptions de ses journées.
Assez mal servi en amour, en amitié, en tout ce qui exige de l’aveuglement ou un excès de pédale, ce souffreteux lucide ne s’est regardé que dans un seul miroir : l’ébène de son piano.

Le roman d’une favorite, la comtesse de Castiglione

Si jamais l’histoire et le roman parurent se rejoindre et se fondre, de manière à former de leur étroite union un sujet aussi captivant, ce fut, certes, dans la vie de la célèbre et très mal connue comtesse de Castiglione, surnommée « la Divine » pour sa beauté supra-­humaine et qui, après avoir été la voix secrète, aux Tuileries, de la politique italienne, « la favorite », disait-on, de Napoléon III, la conseillère et l’amie des princes de la maison d’Orléans, termina, loin du monde, lasse de tout et de tous, son étrange aventure de rayonnement et de conquête.

La vie amoureuse de Casanova

« Volontairement, j’ai négligé ici toute ta vie d’aventurier, tout ce qui ne fut pas ton existence d’amant et dans cette existence d’amant, si remplie que sur tes huit volumes de mémoires, elle en occupe plus de sept trois quarts, je n’ai pu m’arrêter que sur certaines silhouettes, me pencher longuement que sur quelques âmes. Celles qui ne furent dans ta vie qu’un prénom, écrit sur une glace d’hôtel, à la pointe d’un diamant, je ne pouvais les ressusciter toutes ! J’ai choisi les principales, non peut-être celles que tu as préférées, mais celles qui me paraissaient le mieux éclairer ta vie amoureuse, nous restituer ton cœur si riche et si fuyant ! »
M.R.

Madame Vigée-Le Brun

« Les femmes régnaient alors ; la Révolution les a détrônées. » Le mot est de Madame Vigée-Le Brun, une de celles dont l’empire fut le plus incontesté et le plus doux. Elle l’exerça dans le monde, qui ne lui refusa aucun succès, et dans les arts, où la complaisance de la postérité lui a laissé le sceptre fleuri que ses contemporains lui décernèrent. Elle n’appartient pas à la lignée des grands peintres, cette jolie Parisienne qui fut au service des reines frivoles, des beautés de cour ou de comédie ; mais elle a son rang parmi les maîtres du portrait, car elle porte un exact témoignage sur son époque.

Madame Vigée-Le Brun

Couverture de Madame Vigée le Brun de Pierre de Nohac

« Les femmes régnaient alors ; la Révolution les a détrônées. » Le mot est de Madame Vigée-Le Brun, une de celles dont l’empire fut le plus incontesté et le plus doux. Elle l’exerça dans le monde, qui ne lui refusa aucun succès, et dans les arts, où la complaisance de la postérité lui a laissé le sceptre fleuri que ses contemporains lui décernèrent. Elle n’appartient pas à la lignée des grands peintres, cette jolie Parisienne qui fut au service des reines frivoles, des beautés de cour ou de comédie ; mais elle a son rang parmi les maîtres du portrait, car elle porte un exact témoignage sur son époque.