Émile Zola
Avant de se pacifier dans l’immortalité, la destinée d’Émile Zola aura été étrangement tourmentée. Comme tous les hommes de génie – surtout les hommes d’un génie rude, tenace et humain, – Zola a créé, toujours, autour de lui, de la tempête. Il n’est pas étonnant que la bourrasque souffle encore.
« Son œuvre fut décriée, injuriée, maudite, parce qu’elle était belle et nue, parce qu’au mensonge poétique et religieux elle opposait l’éclatante, saine, forte vérité de la vie, et les réalités fécondes, constructives de la science et de la raison. » (Octave Mirbeau)
Suivi de J’accuse… ! article rédigé par Émile Zola, publié dans L’Aurore du 13 janvier 1898
Gustave Courbet
La science livresque des doctes professeurs est généralement impuissante à expliquer l’œuvre d’art et à en faire apprécier les qualités essentielles.
Courbet apprit la grammaire de son art dans les Musées, mais c’est au contact de la Réalité qu’il put développer magistralement son style et affirmer son originalité. C’est parce qu’il s’évada des Musées au moment opportun que les morceaux capitaux de son œuvre tiennent bellement leur place au Louvre, à côté des chefs-d’œuvre des meilleurs artistes de son temps et de tous les temps.
Marie Walewska
L’Empereur ôte son chapeau, et, se penchant vers la dame commence à lui parler ; mais elle, comme inspirée, éperdue et affolée par les sentiments qui l’agitent, dans une sorte de transport, dit-elle elle-même, ne lui laisse point achever sa phrase. « Soyez le bienvenu, mille fois le bienvenu sur notre terre ! s’écrie-t-elle. Rien de ce que nous ferons ne rendra d’une façon assez énergique les sentiments que nous portons à votre personne, ni le plaisir que nous avons à vous voir fouler le sol de cette patrie qui vous attend pour se relever ! »
Elle voulait sauver la Pologne. Elle ne réussit qu’à tomber amoureuse de Napoléon, et à lui donner son premier enfant.
Joseph Fouché
«Il faut faire un certain effort pour se représenter le même homme de chair et d’os, en 1790, professeur ecclésiastique et dès 1792 pilleur d’églises, en 1793 communiste, et à peine cinq ans après plusieurs fois millionnaire, enfin, dix ans plus tard duc d’Otrante. Mais plus ses changements étaient hardis et plus devenait intéressant pour moi le caractère, ou plutôt l’absence de caractère, du plus parfait des disciples modernes de Machiavel ; plus sa vie politique tout entière passée dans les coulisses et dans les ténèbres devenait pour moi captivante et plus sa figure prenait à mes yeux une allure originale et même démoniaque.» (S.Z.)
Monsieur de Charette, le roi de Vendée
1793, la Vendée refuse la levée en masse, les paysans prennent les armes contre la République et la Terreur. Ancien lieutenant de vaisseau, François Athanase Charette n’était pas enclin à s’impliquer dans le soulèvement, quand ses métayers viennent le chercher. Il est entraîné ainsi que d’autres officiers à la tête de l’insurrection, au nom de Dieu et du Roi. Forte tête, Charette fait bande à part. Il mène, durant deux ans, sa propre guerre contre les « bleus » jalonnée de succès et surtout de revers. Mais, quand tout semble perdu face aux colonnes infernales, il relève le courage de ceux qui l’entourent, les mène au combat, les pousse sur l’ennemi, et les maintient devant lui jusqu’à la dernière extrémité. Inaltérable, insouciant du danger, conscient du sacrifice entier de sa propre vie, Charette est une des figures les plus marquantes de guerres de Vendée.
Marie-Antoinette dauphine
Mai 1770, Marie-Antoinette vient d’arriver en France. Mariée par procuration, selon l’usage, à l’héritier de la couronne de France, elle a quitté l’Autriche pour toujours, sa famille, ses amis, ses repères. Elle est attendue… Sur ses jeunes épaules pèsent des enjeux politiques qui la dépassent, immédiatement elle doit survivre aux féroces intrigues de la cours de Versailles. Sa force de caractère va l’aider, mais aussi la desservir. Déjà, derrière les premiers combats de la dauphine, se dessine le destin tragique de la dernière reine de France.
La reine Marie-Antoinette
La vie de la reine Marie-Antoinette s’apparente à une tragédie antique, c’est la vie d’une reine mais aussi la vie d’une femme. Pierre de Nolhac tisse une toile où se dessinent les événements majeurs de celle qui fut Reine de France juste avant la Révolution française. Au milieu d’une famille royale hostile et une cour trop intéressée par les privilèges accordés, l’auteur nous fait comprendre comment, adulée et aimée au début de son règne, Marie-Antoinette meurt dix-huit ans après sur l’échafaud un jour d’octobre 1793. Un portrait de Marie-Antoinette très réaliste et très touchant.
Marie Walewska
L’Empereur ôte son chapeau, et, se penchant vers la dame commence à lui parler ; mais elle, comme inspirée, éperdue et affolée par les sentiments qui l’agitent, dans une sorte de transport, dit-elle elle-même, ne lui laisse point achever sa phrase. « Soyez le bienvenu, mille fois le bienvenu sur notre terre ! s’écrie-t-elle. Rien de ce que nous ferons ne rendra d’une façon assez énergique les sentiments que nous portons à votre personne, ni le plaisir que nous avons à vous voir fouler le sol de cette patrie qui vous attend pour se relever ! »
Elle voulait sauver la Pologne. Elle ne réussit qu’à tomber amoureuse de Napoléon, et à lui donner son premier enfant.