Eugène Delacroix
Des peintres qui sont la gloire de l’art français, Delacroix est de ceux qui eurent le plus à subir les injures, les railleries des artistes, de la critique et du public. Contre lui se liguèrent les peintres sans talent, sans foi, sans amour […]. Contre lui se déchaînèrent les fureurs des critiques d’art qui, à quelques exceptions près, ont toujours fait preuve de pédantisme et d’ignorance. […]
Triste sort que celui des grands artistes ! Méconnus de leur vivant, il faut que le Temps passe sur leur œuvre, que plusieurs générations se succèdent, avant que la Renommée leur accorde la place à laquelle ils ont droit parmi leurs pairs.
Berthe Morisot
Derrière la simplicité de sa vie extérieure, derrière la banalité des agitations de sa vie mondaine qu’illuminèrent à la vérité le charme d’une grâce féminine exquise et le sourire d’une constante bonté auquel vint s’ajouter celui d’une tendresse maternelle très profonde, se cache une admirable vie d’artiste : sa vie intérieure, sa vraie vie, celle que révèlent ses œuvres qui furent ses confidentes de chaque jour et qui, à travers leur multiplicité et leur diversité, montrent que, depuis l’enfance jusqu’à la mort, elle est toujours demeurée elle-même dans son art, ce qui ne l’a pas empêchée d’enrichir peu à peu sa palette et de perfectionner et élargir son métier à mesure que se développait sa sensibilité, que s’affinait sa vision et que s’assouplissait sa main.