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La Vie de Franz Liszt

Malgré notre incroyance, nos sécheresses, nous restons charmés par toute harmonie un peu passionnée et inconsolables quand nous craignons d’avoir perdu l’amour. Un certain romantisme du cœur s’impose toujours comme l’ordre intellectuel le plus raffiné. Or Liszt a eu beaucoup d’amours, mais l’ordre qui domine son œuvre comme il commande sa vie est la poursuite d’un idéal. Si ce mot fait sourire, peu importe. Lorsque la princesse de Wittgenstein, vieille et laide comme une chouette, lui disait en lui reprochant ses tardives aventures : « cela gâtera votre biographie », nous sentons bien que Liszt a dû sourire aussi.

Vie de Beethoven

Lui-même souhaitait, au milieu de ses souffrances, que son exemple pût être un soutien pour les autres misérables, « et que le malheureux se consolât en trouvant un malheureux comme lui, qui, malgré tous les obstacles de la nature, avait fait tout ce qui était en son pouvoir, pour devenir un homme digne de ce nom ». Parvenu par des années de luttes et d’efforts surhumains à vaincre sa peine et à accomplir sa tâche, qui était, comme il disait, de souffler un peu de courage à la pauvre humanité, ce Prométhée vainqueur répondait à un ami qui invoquait Dieu : « Ô homme, aide-toi ­toi-même ! ».

Vie de Beethoven

Lui-même souhaitait, au milieu de ses souffrances, que son exemple pût être un soutien pour les autres misérables, «et que le malheureux se consolât en trouvant un malheureux comme lui, qui, malgré tous les obstacles de la nature, avait fait tout ce qui était en son pouvoir, pour devenir un homme digne de ce nom». Parvenu par des années de luttes et d’efforts surhumains à vaincre sa peine et à accomplir sa tâche, qui était, comme il disait, de souffler un peu de courage à la pauvre humanité, ce Prométhée vainqueur répondait à un ami qui invoquait Dieu : «Ô homme, aide-toi ­toi-même !»