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La Vie amoureuse de Murat

Alors comme tout s’explique si l’on admet que la vie héroïque de Murat fut l’humble et effrénée servante de « sa vie amoureuse » ! Il n’y a plus d’incohérence. Tout devient logique et justifie la devise qu’il fit flotter sur son pavillon amarante, au-dessus du palais grand-ducal de Berg : « Dieu, la Gloire et les Dames ». Tout s’enchaîne.
Il se battit en paladin pour gagner une couronne à celle qu’il aimait. Il fut ingrat envers son Empereur et infidèle à sa patrie, pour conserver à Caroline le royaume qu’il lui avait donné, comme aussi pour lui laisser un souvenir impérissable, jugeant que c’était trop peu de mourir, il commanda sa mort !…

Danton

La main gauche embrassant la hanche puissante par un geste qui lui est familier, la droite se tend menaçante, cherche l’ennemi, le dénonce, l’arrache presque à son banc pour le clouer au pilori. Et, de temps à autre, la tête se baisse et, le cou gonflé par la fureur, il semble alors un taureau qui va foncer droit et tout démolir.
Mais le plus souvent on le voit, par un violent effort, se maîtriser ; ce furieux se fait modéré : il offre la paix à qui lui fait une guerre à mort. Sa figure alors s’illumine d’un sourire où les uns voient de la bonhomie, les autres de l’astuce. Ce n’est plus le tribun qui a soulevé Paris ; c’est un brave homme d’avocat champenois prêt aux transactions. En quelques minutes, sur cette face mafflue, dix expressions ont passé, tandis que de sa bouche sortaient presque au même moment des cris effroyables de défi et des appels cordiaux à la concorde. C’est tout Danton.

Joseph Fouché

«Il faut faire un certain effort pour se représenter le même homme de chair et d’os, en 1790, professeur ecclésiastique et dès 1792 pilleur d’églises, en 1793 communiste, et à peine cinq ans après plusieurs fois millionnaire, enfin, dix ans plus tard duc d’Otrante. Mais plus ses changements étaient hardis et plus devenait intéressant pour moi le caractère, ou plutôt l’absence de caractère, du plus parfait des disciples modernes de Machiavel ; plus sa vie politique tout entière passée dans les coulisses et dans les ténèbres devenait pour moi captivante et plus sa figure prenait à mes yeux une allure originale et même démoniaque.» (S.Z.)

Monsieur de Charette, le roi de Vendée

1793, la Vendée refuse la levée en masse, les paysans prennent les armes contre la République et la Terreur. Ancien lieutenant de vaisseau, François Athanase Charette n’était pas enclin à s’impliquer dans le soulèvement, quand ses métayers viennent le chercher. Il est entraîné ainsi que d’autres officiers à la tête de l’insurrection, au nom de Dieu et du Roi. Forte tête, Charette fait bande à part. Il mène, durant deux ans, sa propre guerre contre les « bleus » jalonnée de succès et surtout de revers. Mais, quand tout semble perdu face aux colonnes infernales, il relève le courage de ceux qui l’entourent, les mène au combat, les pousse sur l’ennemi, et les maintient devant lui jusqu’à la dernière extrémité. Inaltérable, insouciant du danger, conscient du sacrifice entier de sa propre vie, Charette est une des figures les plus marquantes de guerres de Vendée.

Marie-Antoinette dauphine

Couverture de Marie-Antoinette dauphine de Pierre de Nolhac

Mai 1770, Marie-Antoinette vient d’arriver en France. Mariée par procuration, selon l’usage, à l’héritier de la couronne de France, elle a quitté l’Autriche pour toujours, sa famille, ses amis, ses repères. Elle est attendue… Sur ses jeunes épaules pèsent des enjeux politiques qui la dépassent, immédiatement elle doit survivre aux féroces intrigues de la cours de Versailles. Sa force de caractère va l’aider, mais aussi la desservir. Déjà, derrière les premiers combats de la dauphine, se dessine le destin tragique de la dernière reine de France. 

La reine Marie-Antoinette

Couverture de La reine Marie-Antoinette de Pierre de Nolhac

La vie de la reine Marie-Antoinette s’apparente à une tragédie antique, c’est la vie d’une reine mais aussi la vie d’une femme. Pierre de Nolhac tisse une toile où se dessinent les événements majeurs de celle qui fut Reine de France juste avant la Révolution française. Au milieu d’une famille royale hostile et une cour trop intéressée par les privilèges accordés, l’auteur nous fait comprendre comment, adulée et aimée au début de son règne, Marie-Antoinette meurt dix-huit ans après sur l’échafaud un jour d’octobre 1793. Un portrait de Marie-Antoinette très réaliste et très touchant.