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La Reine Margot

Couverture du livre en grands caractères La reine Margot de Maurice Donnay

Marguerite de Valois, fille d’Henri II et épouse d’Henri IV, est-elle vraiment la même personne que la reine Margot ? Si la première est une figure historique, la seconde relève plutôt du mythe. La littérature romantique, notamment Alexandre Dumas, l’a dépeinte comme une intrigante aux mœurs dépravées. En réalité, son véritable visage est bien différent. La reine Margot était l’une des femmes les plus cultivées et des plus « à la page » de son époque.
« Femme à la page, est-ce qu’elle ne l’était pas par excellence pour son temps, cette reine Margot, cultivée, spirituelle, audacieuse, fine diplomate, se plaisant à l’aventure et se moquant du qu’en dira-t-on, sensuelle et femme de lettres ? Et qui lira l’histoire de sa vie, de ses multiples aventures, pourra-t-il s’étonner qu’elle ait passionné l’auteur de la Chasse à l’homme ! » (extrait de la préface de Claude Gével)

Marie-Antoinette – partie 1

Couverture du livre en grands caractères Marie-Antoinette - partie 1 - par Stefan Zweig

Marie-Antoinette n’était ni la grande sainte du royalisme ni la grande « grue » de la Révolution, mais un être moyen, une femme en somme ordinaire, pas trop intelligente, pas trop niaise, un être ni de feu ni de glace, sans inclination pour le bien, sans le moindre amour du mal, la femme moyenne d’hier, d’aujourd’hui et de demain, sans penchant démoniaque, sans soif d’héroïsme, assez peu semblable à une héroïne de tragédie. Mais l’Histoire, ce démiurge, n’a nullement besoin d’un personnage central héroïque pour échafauder un drame émouvant.
[…] Avec un réalisme mélodramatique, cette tragédie met en présence les oppositions les plus violentes ; elle pousse Marie-Antoinette d’un palais impérial aux cent salons dans une misérable geôle, du carrosse doré sur la charrette du bourreau, du trône sur l’échafaud ; elle la jette du luxe dans l’indigence ; d’une femme jouissant de la faveur générale et partout acclamée, elle fait un objet de haine sur qui s’abat la calomnie ; bref elle l’entraîne toujours plus bas, sans pitié, jusqu’au suprême abîme. Et cet être petit et médiocre, soudainement assailli dans sa nonchalance, ce cœur étourdi ne comprend pas ce que lui veut cette force étrangère ; il sent seulement qu’une dure poigne le pétrit, qu’une griffe brûlante s’enfonce dans sa chair torturée ; inaccoutumé à la souffrance, la craignant, il ne se doute de rien, se débat, gémit, cherche à s’échapper. (S. Zweig)

Marie-Antoinette – partie 2

Couverture du livre en grands caractères Marie-Antoinette - partie 2 - par Stefan Zweig

Marie-Antoinette n’était ni la grande sainte du royalisme ni la grande « grue » de la Révolution, mais un être moyen, une femme en somme ordinaire, pas trop intelligente, pas trop niaise, un être ni de feu ni de glace, sans inclination pour le bien, sans le moindre amour du mal, la femme moyenne d’hier, d’aujourd’hui et de demain, sans penchant démoniaque, sans soif d’héroïsme, assez peu semblable à une héroïne de tragédie. Mais l’Histoire, ce démiurge, n’a nullement besoin d’un personnage central héroïque pour échafauder un drame émouvant.
[…] Avec un réalisme mélodramatique, cette tragédie met en présence les oppositions les plus violentes ; elle pousse Marie-Antoinette d’un palais impérial aux cent salons dans une misérable geôle, du carrosse doré sur la charrette du bourreau, du trône sur l’échafaud ; elle la jette du luxe dans l’indigence ; d’une femme jouissant de la faveur générale et partout acclamée, elle fait un objet de haine sur qui s’abat la calomnie ; bref elle l’entraîne toujours plus bas, sans pitié, jusqu’au suprême abîme. Et cet être petit et médiocre, soudainement assailli dans sa nonchalance, ce cœur étourdi ne comprend pas ce que lui veut cette force étrangère ; il sent seulement qu’une dure poigne le pétrit, qu’une griffe brûlante s’enfonce dans sa chair torturée ; inaccoutumé à la souffrance, la craignant, il ne se doute de rien, se débat, gémit, cherche à s’échapper. (S. Zweig)